« Un peu avant 22 h, j’ai entendu du bruit dans la rue, puis j’ai vu le feu », raconte ce voisin dont le domicile est situé à quelques maisons de la meunerie. Son réflexe a été de protéger son domicile que menaçaient les braises et les tisons : après avoir éloigné son véhicule, il est grimpé sur le toit de sa demeure pour l’arroser et éviter que le feu s’y propage. « C’était épeurant à cause de la grosseur des tisons et de l’ampleur du feu. Je n’avais jamais vu un feu haut comme ça. Comme j’ai une couverture de bardeaux sur mon toit, je n’ai pas pris de chance et j’ai arrosé pendant environ 1 h 30, jusqu’à 23 h 30. » M. Lussier a aussi éteint des flammes qui avaient atteint sa haie située à quelques pieds de la maison. « Je savais que les pompiers avaient d’autres priorités, alors je ne pouvais pas attendre qu’ils interviennent. »
Ses efforts n’ont pas été vains puisque sa maison n’a finalement subi aucun dégât important. « J’ai pu garder ma maison assez trempée et, quand l’incendie de la meunerie a été assez sous contrôle, j’ai enfin pu rentrer chez moi », poursuit Yvon Lussier, qui admet toutefois avoir pris une bonne heure supplémentaire avant de pouvoir fermer l’œil. Sa femme, stressée par les événements, a pris encore plus de temps avant d’arriver à s’endormir à son tour.
Des balles de golf
Le lendemain matin, M. Lussier a constaté la chance qu’il a eue de ne pas avoir subi de dégât à sa demeure. « Il y avait de la braise dure un peu partout, de la taille de balles de golf. Une chance, il n’y avait qu’un petit vent mercredi parce que ça aurait pu être pire dans d’autres circonstances », estime-t-il. Même si la vieille meunerie tout près disparaît du décor, la vie normale a vite repris son cours pour ce voisin, ainsi que pour une bonne partie du voisinage.